LA COMPAGNIE
La TraverScène est une compagnie de spectacle vivant créée en 2006, installée à Clermont-Ferrand depuis 2020. Julien Daillère, auteur, comédien et metteur en scène, est accompagné par la compagnie sur des actions qui mobilisent des équipes artistiques et techniques à dimensions variables, avec un ancrage territorial volontaire : création de spectacles théâtraux en transdisciplinarité, coordination de programmes de recherche-création, médiation et programmation artistique. Aux côtés des artistes, principalement du Puy-de-Dôme, qui s’investissent régulièrement dans ces actions, un soin particulier est apporté dans la mise en lien de notre équipe avec les populations des territoires qui nous accueillent pour oeuvrer à leurs côtés : mise en place de dispositifs de coopération avec les personnes qui habitent là, étudient là, travaillent là, s’investissent là, bénéficient là de soins ou d’accompagnement, etc. et emploi d’artistes au niveau local pour les Labos de recherche.
La question « Qui est là ? » pourrait ainsi définir ce qui sous-tend chacune de nos actions. Au-delà de ce que cela peut engager quant au soin apporté aux relations humaines, qui sont le coeur du spectacle vivant, cette question inspire également les efforts de redirection écologique de nos activités. Chercher à concilier l’authenticité d’un geste artistique avec la réalité du terrain qui l’accueille, sur les plans humains et non humains, chercher à ne pas imposer des formes mais à les coconstruire ou à les adapter à un contexte, c’est aussi une manière d’être au monde en tendresse.
Julien Daillère, auteur, comédien, metteur en scène, chercheur en arts du spectacle.
Marie Concessa, chargée de production
Pauline Vigey, accompagnement, développement
Collaborations artistiques régulières :
Clotilde Amprimoz / Chorégraphe et réalisatrice
spectacle En corps une fois / programme FRRRAGILE / programme Avoir Lieu
Yolande Barakrok / Scénographe
programme Avoir Lieu / spectacle Pour quelle raison compter nos coeurs ? / Spectacle J’ai mangé le titre
Gahé Daubercies / Artiste plasticien·ne et performer
Spectacle J’ai mangé le titre
Grégoire Delanos / Photographe
spectacle Pour quelle raison compter nos coeurs ? / programme PUBLICS ?
Anne Gouineau / Comédienne
programme Avoir Lieu / lecture Vaches du Monde
Eun Young Lee / Chorégraphe
spectacle Pour quelle raison compter nos coeurs ?
Pierre Levchin / Éclairagiste
Spectacle J’ai mangé le titre
Laurette Picheret / Costumière
spectacle Pour quelle raison compter nos coeurs ? / Spectacle J’ai mangé le titre
Théo Poulet / Artiste plasticien, créateur sonore
lecture Vaches du Monde
Yoann Sarrat / Auteur et chorégraphe
programme Avoir Lieu / programme PUBLICS ?
Eulalie Sébastien / Chargée de production, régie générale
spectacle Je t’aime effondrement / spectacle Pour quelle raison compter nos coeurs ? / Spectacle J’ai mangé le titre
Pauline Vigey / Accompagnatrice de projets artistiques et culturels
programme Avoir Lieu / programme PUBLICS ?
En 2024, les principales activités de la compagnie La TraverScène sont les suivantes :
1/ Spectacles en tournée : des solos coopératifs en valise conçus pour des lieux non dédiés, puis adaptés aux lieux équipés, avec un engagement éco-responsable
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Tout tient dans une valise : la scénographie intègre le recours à des éléments disponibles sur les lieux d’accueils (détournement, recouvrement, étiquetage, etc.). Nous favorisons le réemploi et la faible transformation. L’équipe artistique (interprète + parfois technicien·ne) se déplace principalement en transports en commun ou par covoiturage.
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4 créations au répertoire : la compagnie dispose de solos coopératifs qui sont spécifiquement prévus pour répondre à des contraintes différentes : résonance acoustique naturelle (cave, chapelle, hall, gymnase, bâtiment en chantier…) ou pas (insonorisation), possibilité de faire le noir ou une relative pénombre ou pas, intérieur ou extérieur, adaptable à une salle de spectacle traditionnelle ou pas. Le point commun est de se satisfaire d’un équipement technique son/lumière minimaliste (voire inexistant).
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La dimension coopérative implique le public dans la réalisation de certains effets scéniques. C’est le terrain d’expérience sur lequel a notamment été conçu This is just a story, spectacle bilingue F/RO pour la Saison France-Roumanie 2019. Je t’aime effondrement, créé dans le contexte particulier de la crise sanitaire de 2020, poursuit cette recherche, de même que Love is in the air en 2021. La solitude au plateau de l’interprète, le peu d’équipement, voire l’incongruité du lieu d’accueil favorisent l’implication du public, son empathie pour un artiste dont la tâche première est d’entrer concrètement en relation avec les personnes présentes et d’expliciter le cadre des interactions à venir. C’est alors que peut débuter cette coopération technique et créative : produire des sons, éclairer avec un téléphone portable, actionner des dispositifs mécaniques, dialoguer, etc. Prochains solos coopératifs : Pour quelle raison compter nos coeurs ? à l’été 2023 et J’ai mangé le titre (Je ne me souviens plus très bien) début 2024.
2/ Actions artistiques et culturelles pour des événements et des lieux spécifiques
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Visites : chantier de la nouvelle médiathèque de Pont-du-Château (2020), exposition rétrospective Julien Mignot à l’Hôtel Fontfreyde (2020), 30 ans de l’Avant-Seine Théâtre de Colombes (2021), etc. : l’objectif est de proposer un mode d’exploration de l’espace en lien avec une interaction spécifique (ex : création collective sonore – résonance du chantier) ou un regard décalé sur l’histoire d’un lieu, le propos d’une œuvre. Ces visites sont aussi un champ d’expérimentation qui nourrit la pratique du solo coopératif.
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Autres créations in situ comme un spectacle chorégraphique et théâtral sur l’histoire géologique pour le PNR des Volcans d’Auvergne (2021).
3/ Recherche-création
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Programme « FRRRAGILE » : accueil en résidence sur un site naturel pour rebondir artistiquement sur les objectifs des plans de gestion concernant la biodiversité. Ex : Clotilde Amprimoz, Clément Dubois et Julien Daillère au lac d’Aubusson d’Auvergne en 2021.
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Programme « Avoir Lieu » : en partenariat avec La Marge Heureuse, organisation de labos de recherche en 2022, avec restitution sous forme de spectacle, sur les formes alternatives de spectacle vivant issues de la crise de Covid-19 (présentiel covid-compatible et distanciel), avec notamment les soutiens de la DRAC Aura et de la Ville de Clermont-Ferrand. Hybrider présentiel et distanciel, en multicanal… pour un théâtre plus résilient et ouvert sur la diversité des publics, et donc des usages. Les recherches autour du canal « téléphone », amorcées au printemps 2020, se poursuivent. Elles sont à l’origine d’une démarche en multicanal, destinée à rendre accessible des temps de représentation, simultanément, via différents canaux, qu’ils soient présentiels (coprésence en salle, derrière une vitrine, ou observation de loin) ou distanciels (via l’audio du téléphone, l’audiovisuel des réseaux sociaux, le textuel des applications smartphone, la radio, etc.). En 2023, un labo de sensibilisation sera organisé, donnant aussi lieu à des publications (papier et en ligne) pour transmettre les résultats de cette recherche-création, diffuser et essaimer.
- Programme « Publics ? » : pour mêler médiation, transmission et création dans un même temps partagé, pour attirer et rassembler. Exploration des leviers d’attractivité des formes de spectacle vivant face à l’évolution constatée des usages. En cours. Temps forts à l’automne 2023.
Ces recherches nourrissent le travail de la compagnie sur des dispositifs singuliers et notre réflexion sur notre impact écologique, l’accessibilité de nos propositions, le renouvellement des publics, etc. Depuis 2020, Julien Daillère développe aussi une forme de théâtre d’appartement audioguidé via des téléperformances qui recréent du présentiel à distance.
Et au point de départ, il y a la tendresse comme tentative d’être au monde, comme manière d’ouvrir la relation avec les spectateurs. Ressentir le monde ensemble, ce qui nous en parvient, dans une volontaire porosité. S’accompagner comme ça un moment.
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Première création théâtrale, Les contes de la petite fille moche ont tourné pendant huit ans avec près de 250 représentations en France. Écrit et interprété par Julien Daillère, mis en scène par Patricia Koseleff, c’est ce qui a donné son premier élan à la compagnie. En parallèle, sont créés Je ne suis pas ta chose, puis Pont de Vernon, impressions dans le cadre du Festival Normandie Impressionniste 2013. La pièce de théâtre Hänsel & Gretel – La faim de l’histoire arrive comme l’aboutissement d’une recherche sur l’enfance, écrite et mise en scène par Julien Daillère, créée en coproduction avec la MAC de Créteil, la Factorie / Maison de Poésie Normandie, la Comédie de Picardie et notamment avec l’aide à la production dramatique de la DRAC Île-de-France.
En 2015, avec l’écriture de Suis-je donc…? et ses mises en lectures, Julien Daillère oriente la compagnie dans une direction plus contemporaine sur la musicalité de l’écriture.
Début 2015, Julien Daillère commence à travailler avec Linda Dušková dont la recherche doctorale au sein du programme SACRe au CNSAD est consacrée à l’image. Elle présente un de ses courts textes au festival Mange ta grenouille de Prague, puis ils partagent un temps de recherche pratique sur la musicalité d’une langue inconnue et la direction d’acteur par l’image à l’Université des Arts de Târgu Mures, Roumanie. De début 2016 à fin 2017, Linda Dušková est accueillie dans la compagnie comme metteure en scène associée pour poursuivre son travail sur Tue, hais quelqu’un de bien et mettre en scène une version théâtrale de Suis-je donc…? en 2017. Quelques mois plus tard, Julien Daillère crée Cambodge, Se souvenir des images à Anis Gras, le lieu de l’autre, amorce de ce qui deviendra la forme du « solo coopératif ».
Le spectacle bilingue C’est bon. E ok. Rendben. This is just a story, qui tourne notamment lors de la Saison France-Roumanie 2019, et la performance de rue Secretele dragostei… 2 lei! sont créés en 2018 à Cluj Napoca en Roumanie, respectivement à la Fabrica de Pensule et pour le festival Jazz in the Street.
Fin 2019, La TraverScène s’installe à Clermont-Ferrand pour inscrire son action dans un territoire entre marges et centres, à la fois urbain et rural, et développer un travail orienté vers les lieux non dédiés, à l’image des nombreux lieux alternatifs qui parsèment le territoire auvergnat.
En parallèle de propositions ponctuelles (téléperformances ou spectacles déambulatoires) pour l’Institut Français de Roumanie, la Casa Tranzit de Cluj Napoca, l’Hôtel Fontfreyde – centre photographique de Clermont-Ferrand ou la médiathèque de Pont-du-Château, la création du spectacle Je t’aime effondrement trouve finalement son aboutissement avec quelques représentations entre deux confinements à La Goguette de Clermont-Ferrand puis en tournée à Paris grâce au festival Une petite part organisé en juin 2021 par Une pièce à emporter, en partenariat avec le réseau Actes-If.
A partir de 2021, La TraverScène est identifiée comme une structure locale et les soutiens obtenus permettent de rassembler des équipes plus conséquentes, s’ouvrant ainsi aux artistes du territoires, aussi bien pour la création des nouveaux spectacles que pour des actions de recherche-création ou de médiation. Ainsi le spectacle participatif En corps une fois, chorégraphié et mis en scène par Clotilde Amprimoz et Julien Daillère, organisé par le Parc naturel régional des Volcans d’Auvergne, rassemble quelques dizaines d’habitants en juillet 2021 au Puy de la Vache pour danser et jouer l’histoire de la Chaîne des Puys et de la Faille de Limagne. Et à l’automne suivant, Clotilde Amprimoz, Clément Dubois et Julien Daillère lance la première étape du programme Frrragile avec une résidence de recherche sur les liens entre pratique artistique et protection de la biodiversité au Lac d’Aubusson d’Auvergne.
En 2022, une dizaine d’artistes du territoire interviennent dans les actions de médiation et Labos de recherche mis en place par Julien Daillère, en collaboration avec Pauline Vigey, dans le cadre du programme « Avoir Lieu » qui se poursuit aujourd’hui, sur les formes alternatives de spectacle vivant compatibles avec les contraintes posées par la crise sanitaire, et ouvrant plus largement à repenser les interactions avec les publics. C’est notamment le cas de Clotilde Amprimoz et de Yolande Barakrok, qui créera ensuite les scénoraphies de deux spectacles pour La TraverScène.
Pour le solo coopératif Love is in the air, Julien Daillère poursuit le travail entamé dans les vitrines de l’Autre Lieu – enseigne artistique (gérées par Anis Gras, le Lieu de l’Autre, à Arcueil) en investissant les espaces vitrés de la Cour des Trois Coquins de Clermont-Ferrand à l’automne 2021.
En 2023, la compagnie crée le spectacle Pour quelle raison compter nos coeurs ? à l’occasion des 400 ans de la naissance de Blaise Pascal, avec notamment le soutien de la Ville de Clermont-Ferrand qui accueille les premières représentations au Jardin Lecoq dans le cadre de sa saison estivale Les Contre-Plongées. Le spectacle tourne depuis en plein air, en lieux non dédiés et en salle, avec aussi un tour de chant tiré d’une séquence de ce spectacle : Blaise PascalJukeBox. C’est aussi l’occasion de retravailler avec la scénographe Yolande Barakrok et de faire appel à la chorégraphe Eun Young Lee et à la costumière Laurette Picheret.
En 2023 est également lancé le programme Publics ? qui aborde les enjeux liés à l’attractivité, l’accessibilité et l’hospitalité des formes de spectacle vivant. Parmi les artistes qui participent aux Labos organisés à la Maison de l’Oradou de Clermont-Ferrand, aux Grades Fenêtres à Excideuil et au Lieu Multiple à Poitiers, l’auteur et chorégraphe Yoann Sarrat et le photographe Grégoire Delanos, précédemment employé comme photographe plateau et ici pour son travail sur la technique du cyanotype. Eulalie Sébastien, aussi employée comme chargée de production, continue de développer à cette occasion sa pratique de la création de papier à partir de végétaux.